"...dans le cadre des principes islamiques."

L'islam est un des piliers revendiqué par le FLN dans sa déclaration du 1er novembre 1954. Il est mentionné à plusieurs reprises à coté des principes démocratiques de respect des libertés fondamentales et des principes empruntés aux discours totalitaires de politicailleurs véreux agents de l'impérialisme.

Ainsi voici la liste complètes des références à l'islam présentes dans cette déclaration :

• "...nos frères arabo-musulmans."
• "restauration de l'état ...dans le cadre des principes islamiques..."
• "réalisation de l'unité nord-africaine dans son cadre naturel arabo-musulman."
• "la langue, la religion et les moeurs du peule Algérien".

Le discours induit un certain nombre de contradictions :

• proclame d'un coté le respect de tous mais ne considère comme frères que les arabo-musulmans,
• parle de "la" langue du peuple Algérien alors que l'Arabe est une langue coloniale, certes plus ancienne que le Français mais pas la langue autochtone qui est le Berbère,
• affirme un désir de paix en limitant les pertes humaines mais aussi une lutte par tous les moyens,
• affirme ne faire aucune distinction de confession tout en affirmant la primauté de l'islam.

Jusqu'à la présidence actuelle d'Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie n'est toujours pas parvenue à surmonter les contradictions dont elle est issue.

Djihad !

L'appel au djihad est une constante dans les actions contres la présence Française en Algérie. Lors des massacres de Sétif en 1945, la foule musulmane se livre à un pogrom contre les Européens aux cris de Djihad ! nkatlou enessera ! en brandissant des drapeaux frappés de l'étoile et du croissant islamique et de cette phrase "Allah Akbar" (الله أكبر).

Les frères arabo-musulmans

Quand en 1963, la constitution algérienne proclame l'Arabe comme langue officielle et l'islam comme religion officielle, le premier président de l'Algérie est un fils d'immigrant, dont les parents sont nés à Marrakech au Maroc à 1200 km d'Alger.

Soit bien plus loin que les Européens venu trois générations avant eux des cotes de France, d'Espagne, des Baléares, de Sicile ou de Malte.

Soit bien plus récemment que les juifs d'Algérie, dont la présence est antérieure à la venue des Juifs d'Espagne au 16e siècle, bien antérieure à la conquête Arabe au 7e siècle, et la conquête romaine au 2e siècle av. JC.

Pendant que ce fils de Marocain prends ses fonctions à la tête de l'Algérie, des Algériens dont la présence sur cette  terre se perd dans les siècles précédents sont contraints de fuir leur pays.

Moins Algérien qu'eux, le président est arabe et musulman.